Info-Patho

Toux

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Signes et symptômes

La toux!
Étant donné que la toux est toujours signe d’une pathologie sous-jacente lorsqu’elle est répétitive, il est important de chercher son étiologie et la traiter.
 
 


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Mises en garde

Inhalation d’un corps étranger qui est resté dans les poumons

Suspicion de coqueluche

Suspicion de fibrose kystique

Toux associée à des problèmes respiratoires (asthme, MPOC)

Toux associée à un problème cardiaque

Toux chez un enfant < 1 an

Toux associée à une infection bactérienne

Toux associée à un médicament

Toux pendant plus de 3 semaines chez un patient non-fumeur

Toux chez un patient fumeur âgé

Toux associée à une bronchite

Toux associée à une grippe

Toux chez un enfant < 6 ans
 
 

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Traitements

 
 
 
 
 
Cause identifiable
 

Offrir un traitement symptômatique au patient. Si le RGO date depuis plusieurs semaines, référer au médecin. Pages info-patho à venir sur ces deux pathologies.

 
Toux post-IVRS
Le traitement de choix est, en fait… Rien!
Les traitements contre la toux ont tous très peu d’évidence d’efficacité. Par exemple, plusieurs sources recommandent des anti-inflammatoires ou une combinaison d’antihistaminique + décongestionnant en première ligne, ce qui est très rarement vu en pratique. Même les AINS ont un grade de recommandation plus élevé que le DM!
L’effet placébo est donc très important. La plupart du temps, c’est le traitement de la cause sous-jacente qui résoudra réellement le problème (près de 90% des cas). Le traitement est indiqué seulement si la toux est très incommodante et nuit au sommeil. Autrement, des MNPs sont à recommander en attendant que la toux s’améliore par elle-même.
 
 

  • Données d’efficacité mitigées, surtout chez les enfants. Par contre, c’est l’antitussif qui est le plus populaire en pratique. Il faut cependant porter une attention particulière lorsque l’on recommande ce médicament (voir la section précautions ci-dessous).
  • Posologie
    • Pédiatrie (6 à 11 ans) : 15 mg q6-8h, max 60 mg par jour, pendant maximum 1 semaine
    • Adulte (12 ans et +) : 30 mg q6-8h, max 120 mg par jour, pendant maximum 1 semaine
    • *À noter qu’il existe des formulations à longue action pouvant être recommandées, entre autres, pour la toux qui dérange le sommeil.
  •  Effets secondaires
    • En général, bien toléré, même chez la population âgée.
    • Constipation
    • Étourdissements
    • Sédation
    • Nausées/vômissements
  • Précautions
    • Attention aux interactions fréquentes avec le 2D6 (75%) et le 3A4 (25%). Le DM est un substrat faible du 2D6 et serait donc probablement le dernier à être éliminé s’il y a co-administration avec un autre substrat. Il a aussi une faible biodisponibilité et est donc susceptible à d’importantes interactions.
      • ISRS : risque de syndrome sérotoninergique (les deux inhibent la recapture de la sérotonine) et interaction pharmacocinétique (paroxétine et fluoxétine, l’interaction pouvant arriver jusqu’à deux semaines après l’arrêt de ce dernier). Séparer la prise de 2-3 heures avec le citalopram (deux substrats faibles). Diminuer la dose de DM avec la sertraline (substrat moyen du 3A4).
      • ISRN : Avec la venlafaxine, une réduction de dose (ou une substitution pour un autre antitussif) et une séparation de l’horaire de prise est nécessaire. Garder en tête le potentiel de syndrome sérotoninergique.
      • Terbinafine : Inhibition modérée du 2D6 par la terbinafine. Préférable de changer le traitement (ex : chlophédianol) ou de diminuer les doses de DM.
      • Amiodarone : Substrat puissant et inhibiteur du 2D6 et substrat puissant du 3A4. À éviter avec le DM.
      • Clarithromycine : Inhibition du 3A4. Diminuer les concentrations de DM de 25%
      • IMAO : À éviter jusqu’à 2 semaines après l’arrêt du traitement, risque de syndrome sérotoninergique.
      • Utiliser avec précaution avec les autres médicaments impliqués dans le syndrome sérotoninergique : IMAO, ISRS, ISRN, antidépresseurs tricycliques, amphétamines (sauf méthylphénidate), opioïdes phenylpiperidines, antihistaminiques (chlorpheniramine et brompheniramine) et L-tryptophan.
    • Attention aux métabolisateurs lents du 2D6 (cas de décès chez les moins de 2 ans) qui représentent 10% de la population caucasienne.
    • Le sirop DM peut déstabiliser le diabète étant donné son contenu en sucre. Suggérer une autre forme pharmaceutique du médicament.
    • À éviter chez les enfants < 12 ans, et non-recommandé chez les enfants < 6 ans.
  • Contre-indications
    • Enfants < 2 ans
    • Utilisation d’IMAO dans les 2 dernières semaines
    • Asthme ou MPOC
    • Toux productive

 
 

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MNPs
  • Pastilles non-médicamentées
    • Diminution de l’irritation au niveau de la gorge. L'irritation engendre de la toux, qui, en retour, exacerbe l'irritation. Les pastilles permettent donc de briser le cercle vicieux.
  • Humidification de l'air
    • Apaisement des voies respiratoires irritées
  • Bonne hydratation
    • Engendre une formation de mucus plus facilement éliminable
    • Attention de ne pas recommander davantage d’hydratation chez certains patients (insuffisance rénale et insuffisance cardiaque)
  • Miel
    • Certaines études auraient démontré une efficacité chez la population pédiatrique
    • Serait probablement dû à un apaisement au niveau du pharynx
    • Ne pas recommander chez les enfants < 1 an
  • Sucer des bonbons ou des pastilles douces

 
 

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Suivi
  • La plupart des antitussifs ont une action rapide et une amélioration doit être notée dans les minutes suivant la prise.
  • Toux post-IVRS
    • Peut persister jusqu’à 3 semaines après l’IVRS.
  • Toux d’origine médicamenteuse
    • La toux peut prendre de 1 à 4 semaines à se dissiper, mais peut persister jusqu’à 3 mois.